Septembre 1879 à Port-Vendres 4/5

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Septembre 1879 à Port-Vendres 4/5

Septembre 1879 à Port-Vendres 4/5

 

La Seudre, partie le 14 juin de Nouméa, faisant escale à Port-Saïd le 31 août, accostera à Port-Vendres le 12 septembre. Elle ramène 117 amnistiés, dont 103 rejoindront Paris.

On n’a pas déploré de mort pendant la traversée mais un malade, Antoine Delhourme, atteint de phtisie pulmonaire devait être transporté vers l’hôpital de Perpignan.

Le Commandant, M. Glond dit Villeneuve, bonapartiste des plus hargneux n’a pas été tendre avec ses passagers.

Après avoir refusé l’accès à bord au délégué du comité de secours Louis Samy, il lui aurait dit qu'il y avait à bord « un malade M. Delhourme qui était un mauvais sujet et en guise de secours vous feriez bien de lui donner une boulette, ce serait un grand débarras pour le pays ».

L’accueil des Port-Vendrais a été toujours aussi généreux. On notera néanmoins quelques cas d'ivresse.

La population en nombre a accompagné les amnistiés à la gare. Antoine Delhourme a refusé son transport à l’hôpital. Il voulait regagner Paris au plus vite.

Le nommé Célestin Bérot étant ivre a crié «  Vive la Commune" dans le train. On l'a menacé de le faire arrêter, il a donc fait des excuses.

 

La Vire accostera le 24 septembre à 7h30 du soir sous une pluie battante. En raison de cette heure tardive, le débarquement n’aura lieu que le lendemain. On déplore un décès pendant la traversée, un sergent d'Infanterie de marine parti malade de Nouméa.

Vers 3h de l’après-midi, lorsque le navire reprit la mer, les déportés ont crié « Vive le Commandant, Vive l’Etat-major, Vive l’équipage". Le Commandant est Georges Collier, lieutenant de vaisseau. On a serré la main aux membres de l’équipage.

L’arrivée à la gare se fera en bon ordre après le repas servi par M. Belieu.

 

Le dernier navire est Le Calvados. C’est un vieux navire, ancien navire-écurie pour le transport des troupes. Il arrivera le 12 octobre transportant 410 amnistiés. Un navire étranger mouillant par le travers a rendu la manœuvre difficile. On déplore deux morts et trois malades. Quatre condamnés de droit commun n’ayant pas achevé leur peine seront emmenés à la prison de Perpignan.

L’accueil a été toujours aussi enthousiaste. M. Louis Blanc, député de la Seine, était présent. La foule a chanté la Marseillaise.

Le Commandant, M. Rivière, a souhaité santé, travail et prospérité à tous les amnistiés.

 

A suivre....

 

 

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