Vivre à Paris au XIXème siècle : la famille Grimon 4/6

Publié le par Roselyne Tellier

Vivre à Paris au XIXème siècle : la famille Grimon 4/6

 

 

La loi Falloux de 1850 permet de développer l’enseignement primaire pour les garçons et quelques filles privilégiées. Il y a d'un côté les écoles publiques financées par l'Etat et l'enseignement « libre » dans les écoles congrégationistes. L’Eglise tente de contrôler l’organisation, les programmes et même la nomination de tous les instituteurs. Mais l’instruction ne deviendra obligatoire qu'à partir de 1880 avec Jules Ferry et Ferdinand Buisson.

Dans le 2ème arrondissement, il y a six écoles et dans le quartier de Bonne Nouvelle il y en a deux dans la Cour des Miracles, l’école laïque de filles qui reçoit 213 élèves, l’école congrégationiste de garçons qui reçoit 295 élèves dont 75 dits « indigents » qui ne paient pas les fournitures. Charles Cadiat le fils de Rose devenue veuve, né en 1855 en fait partie.

Il y a aussi une salle d’asile pour les plus petits en 1867. Les locaux sont assez vétustes.

Dans l’école de filles de la Cour des Miracles la liste d’élèves indique la profession du chef de famille. Ce sont des ouvriers et de petits artisans. Parmi eux, 49 personnes travaillent dans le textile (tailleurs, couturières, passementiers...), 12 cordonniers, des fleuristes, serruriers, ouvriers en parapluies, brossiers....

Un courrier du Maire de l’arrondissement adressé au Préfet demande le remplacement de l’éclairage à l’huile par l’éclairage au gaz dans la salle d’asile.

 

Marguerite est allée à l’école laïque de jeunes filles. J’ai lu son nom sur une liste d’élèves, malheureusement non datée. La directrice était Mlle de Moyencourt.

 

Puis, l’impasse de l’ Etoile sera démolie pour permettre l’allongement de la rue Réaumur. La famille Grimon déménagera à quelques mètres de là, rue du Nil puis rue de Damiette.

 

La politique sociale est un échec, les grèves se multiplient.

Jean-Baptiste Clément, réfugié en Belgique, écrit  Le temps des cerises.

Pourtant, en 1867 Paris rayonne grâce à l’Exposition Universelle. Les bateaux-mouches font leurs premières sorties.

C’est l’ouverture de La Samaritaine et le lancement de la saison du blanc destinée à maintenir les ventes en janvier.

Les jeunes filles vont pouvoir aller au collège.

Le service militaire est porté de 7 à 9 ans dont 5 ans dans l’armée active.

La consommation alimentaire des français augmente avec, en moyenne pour le parisien, 75 kg de viande, 13 douzaines d’œufs, 9 kg de beurre, 200 l de vin et 150 kg de pain par an.

Alphonse Daudet publie les Lettres de mon moulin.

 

Le 10 janvier 1870, le jeune journaliste Victor Noir est abattu d’un coup de pistolet par le prince Pierre Napoleon Bonaparte. Sa tombe est toujours très visitée au Père Lachaise. Ce meurtre renforcera l’hostilité envers le Second Empire.

Le 19 juillet, la France déclare la guerre à la Prusse.

Après la défaite de Sedan du 30 août, Napoléon III capitule le 2 septembre.

La République est proclamée le 4 mais les Prussiens entourent Paris, les populations de banlieue se précipitent vers la capitale et le 19 commence le siège de Paris.

 

A suivre....

 

Vivre à Paris au XIXème siècle : la famille Grimon 4/6

Publié dans généalogie

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