Atmosphère d'automne à Paris

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S’il est une rue de Paris très silencieuse c’est bien la rue Emile-Richard. Silencieuse car personne n’y habite. Plantée de magnifiques platanes des deux côtés, elle relie le boulevard Edgar-Quinet à la rue Froidevaux.

Ce matin, en l’empruntant à 9h45, j’y ai croisé deux cyclistes, un jogger et deux passantes tirant un caddie. Quelques voitures étaient garées le long d’un seul trottoir.

C’est jour de marché sur le boulevard.

Le ciel s’est dégagé. Un petit vent agite les feuilles des arbres qui, déjà un peu sèches pour la saison, tourbillonnent jusqu’au sol.

Les perruches s’envolent en criant au-dessus de ma tête.

De chaque côté de cette rue singulière, un mur. Un haut mur de pierres carrées surmonté de tuiles.

Quatre ouvertures ont été faites dans ce mur. Elles donnent accès, de chaque côté, à l’intérieur d’un enclos : C’est le cimetière Montparnasse.

On pourrait croire que ce cimetière a été agrandi de l’autre côté de la rue, mais non, la rue a été créée pour traverser le cimetière.

C’est au bout de cette rue, à l’intersection avec la rue Froidevaux, que j’ai rendez-vous ce matin. Non pas un rendez-vous galant mais un rendez-vous avec un guide qui va nous faire découvrir quelques tombes de personnalités célèbres et oubliées de ce cimetière.

 Entre les dalles anciennes couvertes de mousse aux noms souvent illisibles on croise Agnès Varda et Jacques Demy, Serge Gainsbourg, Simone de Beauvoir et Jean Paul Sartre, Serge Reggiani, Eugène Ionesco, Tristan Tzara et bien d’autres.

Peu de visiteurs ce matin, il est encore trop tôt.

 

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J
Quel bel article, quelle jolie lecture...Je m'y croyais dans cette rue...merci Roselyne de nous faire partager tant de belles choses. Merci.
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