Les GRIMON, une famille lorraine à Paris

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Les GRIMON, une famille lorraine à Paris

 

 

Jean GRIMON est né à Oudrenne en 1757, petit village Lorrain devenu français en 1661 . Dans 56 maisons, on compte 530 habitants. Jean est cordonnier. Marié à Marie Marguerite DILLON en 1779, ils ont 3 enfants.

Est-ce le montant très élevé de la dîme et des autres redevances perçues par l’abbaye de Mettlach et auxquelles les manants d’Oudrenne sont soumis qui provoqua le départ de la famille Grimon pour le département voisin, à 100 km d’Oudrenne ?

C’est à Nonsard, dans la Meuse que s’installe la famille. Jean, cordonnier, Marie Marguerite et les enfants Marie, Madeleine et Nicolas.

Ce dernier épousera Marie Marguerite HUGUIN, couturière, en 1804.

De ce couple, cinq enfants naîtront à Nonsard en 1805, 1807, 1808, 1810 et 1812.

Vers 1830, Nicolas, Marguerite et leurs deux plus jeunes enfants, Marie-Jeanne et Jean Nicolas, quittent Nonsard pour Saint-Mihiel, à 10 km, bourg plus important, dont la population ne cesse de s’accroître.

Jean Nicolas, cordonnier lui aussi, a épousé, en 1733, Marguerite Rose Bonnejoy, originaire d’Apremont la Forêt, une commune proche.

Marguerite Rose, Jean-Baptiste et Marie Catherine naîtront à Saint-Mihiel.

Mais la ville connaît de nombreuses épidémies (typhus, choléra) qui engendrent la misère. Il y sera fondé en 1751 une association pour l’extinction de la mendicité.

Il y a en outre déjà 32 cordonniers.

Jean Nicolas décide donc de tenter sa chance à Paris ….

Quel fut leur voyage ?

Ont-ils pris un train ? un autre moyen de transport ? Peut-être une diligence ou une  chaise de Poste, la ligne de chemin de fer Strasbourg-Paris n’a ouvert qu’en 1853.

Jusqu’en 1873, la poste aux chevaux permettait aux voyageurs de se déplacer.

Les Messageries, entreprises de transport collectif, utilisaient les diligences ou des pataches. En 1839, on recense environ 20 000 diligences.

Le service des Postes va créer un service de transport concurrent : la malle-poste, plus chère, qui ne prend que peu de passagers car réservée en priorité au courrier, mais plus rapide, 15 km/h au lieu de 9 pour les diligences qui ,elles, ne peuvent faire galoper les chevaux !

Imaginons donc la famille Grimon, le père, la mère et trois enfants avec quelques  malles qui contiennent toutes leurs richesses….dans la diligence pour un voyage de plusieurs jours.

Mais Nicolas n’est-il pas parti le premier pour trouver d’abord du travail ? Les recensements de Saint-Mihiel me renseigneront peut-être.

Les 9 ans qui séparent les naissances à Saint-Mihiel de celles de Paris plaident pour cette hypotèse.

En 1847, on les trouve installés à Paris où Marguerite donne naissance à Marguerite Virginie. Ils logent 1 Impasse de l’Etoile, petite voie qui donne dans la rue Thévenot, à l’angle de la rue des Petits Carreaux, dans un immeuble assez vétuste, manquant de lumière dans lequel les appartements sont exigus . Au rez-de-chaussée il y a 4 boutiques. Est-ce là que travaille Nicolas ?

En 1851 naît Alphonse Charles, puis en 1854, Joséphine (mon arrière grand-mère). Ils s’installent alors au n°5, au 1ier étage, dans 57m2.

En 1872, ils se sont déplacés de quelques maisons et vivent 6 rue de Damiette, cette rue est séparée de l’impasse de l’Etoile par la Cour des Miracles.

Parmi les enfants, Joséphine (perruquière chez Pontet) épousera Eugène Bogé en 1873. Ils partiront vivre dans l’Aisne, à Rozoy sur Serre, lieu d’origine d’Eugène Bogé.

Jean-Baptiste dit Eugène , après plusieurs aventures, sera mareyeur aux Mureaux. Alphonse, employé aux Chemins de Fer, aux Mureaux et des 3 autres sœurs, les « multi-veuves », l’une vivra un temps à la Rotonde du Temple, les deux autres finiront leur vie à Louviers. 

Jean Nicolas meurt à Paris en 1875, rue Princesse dans le 6ème arrondissement. Que faisait-il dans cet arrondissement ? Y habitait-il ou est-ce un hasard ? Mystère. Son épouse retournera à Apremont où elle avait encore deux frères. Puis, reviendra chez son fils Charles aux Mureaux chez qui elle décèdera en 1889.

 

J’espère avoir bientôt des compléments d’informations sur toutes ces interrogations.

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